Aujourd’hui, la transformation digitale des entreprises n’est plus une option facultative au vu de la situation économique actuelle. Alors qu’en France, depuis dix ans, on constate une tendance à la baisse du nombre de faillites, les conséquences de la crise sanitaire du COVID-19 mettent à nouveau en péril de nombreuses entreprises. En effet, dans l’hexagone, le nombre de faillites devrait augmenter de 21% d’ici la fin de l’année 2021, ce qui impacterait plus de 60 000 entreprises et 200 000 emplois directs. (étude de l’assureur-crédit Coface, publiée le 16 juin 2020)
Si les entreprises ayant déjà réalisé un effort de transformation digitale avant la crise ont pu s’adapter rapidement en proposant des alternatives de télétravail à leurs employés, ce n’est pas le cas des réfractaires à la digitalisation du travail. Ces dernières ont dû, momentanément au moins, cesser leur activité le temps de revoir leur organisation dans l’urgence. Certaines, ne pouvant trouver aucune alternative au travail onsite, ont même été contraintes de continuer à faire venir leurs salariés dans leurs locaux.
La pandémie à laquelle le monde fait face nous amène, plus que jamais, à repenser nos méthodes de travail et d’organisation. Si la transformation digitale des entreprises est un sujet d’actualité depuis plusieurs années, elle était considérée comme optionnelle jusqu’à ce que le COVID-19 souligne sa nécessité. La transformation digitale n’a jamais autant été une priorité. Pour certaines entreprises, elle est même devenue une question de survie.
Il s’agit d’un processus qui permet aux entreprises d’intégrer les nouvelles technologies et outils digitaux afin de pouvoir mieux répondre aux besoins clients et ainsi poursuivre leur croissance. La transformation digitale des entreprises s’articule autour de trois axes :
Les métiers classiques sont confrontés à l’impact des nouvelles technologies et doivent donc se réinventer. On constate même la création de nouveaux postes. L’émergence des Growth Hackers par exemple est le résultat d’un croisement entre les champs marketing et informatique. Globalement, tous les métiers ont tendance à intégrer davantage d’informatique dans leurs missions et processus. Une autre conséquence de la transformation digitale est que les entreprises s’arrachent de plus en plus les meilleurs talents dans les domaines de la donnée et de la cyber sécurité.
La structure organisationnelle des entreprises est également visée par la transformation digitale. En effet, on constate notamment qu’elle a particulièrement favorisé l’aplatissement des pyramides hiérarchiques au sein des entreprises. De plus, les différents nouveaux outils de gestion financière, comptable et administrative ont largement facilité toutes les tâches qui étaient relativement lourdes et pénibles auparavant.
Plus subtile, elle consiste à proposer une nouvelle expérience utilisateur digitale satisfaisante aux clients dans le but de leur proposer in fine un accompagnement personnalisé en ligne et donc obtenir plus de nouveaux clients.
Quand on parle transformation digitale, dans un contexte économique classique, 33% des entreprises pensent que si elles n’adaptent pas leur business model dès aujourd’hui, elles mettront la clé sous la porte dans les 5 ans à venir (étude de l’éditeur de logiciels de gestion Exact et Pb7 Research, 2016). Aujourd’hui, avec la crise sanitaire du COVID-19, on ne compte plus en années, mais en mois, en semaines voire en jours… Le besoin de se transformer est d’autant plus essentiel. Si certains secteurs d’activités ont naturellement choisi d’embrasser la transformation digitale, d’autres ont commencé à s’y plier pour survivre lors de la crise sanitaire : focus sur deux exemples.
Depuis le confinement, la consultation médicale à distance, par visioconférence, est devenue une alternative à la consultation en cabinet. L’idée, jusque-là bien présente, selon laquelle un diagnostic ne pouvait se faire que physiquement devant un praticien s’est partiellement dissipé. Dans le cas de maladies courantes ou bégnines, rien ne s’oppose à un diagnostic à distance, les patients peuvent ainsi rapidement obtenir leurs traitements et se soigner. Dans le cas de maladies plus grave.
Le secteur éducatif est également concerné. Les familles ont dû trouver des solutions pour permettre l’apprentissage de leurs enfants à domicile lorsque les écoles ont fermé durant la crise sanitaire. Les professeurs se sont mis à donner de nombreux cours en ligne grâce à divers logiciels ou plateformes. Les établissements d’enseignement supérieurs se sont eux aussi adapté afin d’assurer une continuité pédagogique et faire passer les examens de fin d’année aux étudiants…
Le fait que le secteur de l’éducation et plus largement de la formation commence à se numériser le rend plus accessible au plus grand nombre. La digitalisation permettrait donc d’avancer vers une forme de facilité pour se former, voire même pour se former à la carte, y compris dans le cadre d’une activité professionnelle qui réclamerait une montée en compétence. Ces systèmes existent déjà avec des plateformes comme Coursera ou Udemy pour ne citer qu’elles mais la crise sanitaire poussera peut-être à une généralisation de l’enseignement numérique et/ou à distance.
La transformation digitale des entreprises incite l’innovation à propos du business model. Les entreprises doivent s’adapter à la génération digitale, mettre en œuvre des systèmes informatiques et complètement repenser leur business model en y intégrant le digital. Afin d’y parvenir, la formation continue est primordiale pour que les parties prenantes se dotent des nouvelles compétences. Par exemple les commerçants uniquement possesseurs de boutiques physiques doivent songer à basculer partiellement ou entièrement (pure player) sur un système de e-commerce. Dans ce cas, la pandémie leur a bien démontré la limite du modèle Brick and Mortar (commerce en point de vente physique exclusivement).
La performance ne sera pas instantanément boostée lors que de votre digitalisation en entreprise, il s’agira d’une courbe à tendance croissante. Lors de la mise en place de nouveaux outils ou nouveaux processus prenant en compte le digital, il est inévitable que les salariés aient besoin d’un temps d’adaptation ou de formation. Cela peut, à première vue, avoir l’air d’une perte d’énergie, d’argent et de temps… cependant, une fois maîtrisés, ces outils favorisent le traitement de données, raccourcissent les différents processus et augmentent ainsi la performance de l’équipe.
De plus, les plateformes de type SaaS (logiciel d’exploitation installés sur des serveurs) permettent le télétravail et donc une flexibilité accrue pour vos salariés qui seront peut-être plus productifs. Elles intègrent souvent plusieurs fonctionnalités génériques et essentielles dans un domaine et facilitent le travail quotidien.
Par exemple, SEMRush réunit plusieurs outils d’optimisation dédiés aux éléments à la fois on-page et off-page. Il évite à un marketeur digital d’avoir de nombreux outils différents et éparpillés mais bien un seul outil global pour l’aider dans son travail de SEO. Ces plateformes permettent un gain de temps et d’efficacité, et ont donc un impact positif sur la productivité !
Confucius disait « celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour ». Aujourd’hui, plus de la moitié des entreprises françaises pensent que les nouvelles technologies impacteront leur marché et leur concurrence. Si certaines sont prêtes à s’engager dans le processus de transformation digitale, celles qui demeurent réfractaires à cette nouvelle ère finiront par « reculer » par rapport à leurs concurrents.
La transformation digitale des entreprises est l’une des clés pour rester compétitif dans un climat économique stable, et une démarche vitale pour survivre dans un climat économique complexe comme celui causé par le COVID-19 par exemple.
Les nouvelles technologies conduisent à la création de produits innovants susceptibles de transformer totalement l’expérience utilisateur. D’un côté, la transformation digitale des entreprises peut vous aider à capter une portion de la part de marché de vos concurrents. De l’autre, elle permet d’élargir le portefeuille de l’entreprise et d’apporter de nouveaux leviers d’acquisition.
Par exemple, lors de la crise sanitaire, certaines agences immobilières ont commencé à proposer des visites virtuelles des maisons et appartements qu’elles avaient à louer ou à vendre. Pour ce genre de besoin, la technologie qu’est la Réalité Augmentée est parfois déployée pour fournir une expérience immersive aux clients.
La transformation digitale des entreprises implique une multitude de tâches complexes et il est rare de disposer en interne de toutes les compétences requises pour réaliser cette transition. Il convient ainsi d’avoir recours à un réseau de partenaires professionnels, ou un cabinet de conseil spécialisé en transformation digitale des entreprises.
Une fois le processus de changement abouti, l’entreprise fera face à des flux de données très importants et pas toujours pertinents. Par conséquent, la capacité à traiter et trier les données devient absolument essentielle. L’objectif est de manœuvrer les datas pour qu’elles profitent à l’entreprise sans saturer ses serveurs.
La crise sanitaire du COVID-19 s’est présentée comme accélérateur en ce qui concerne la transformation digitale des entreprises qui faisait pourtant face à de nombreuses réticences. Si l’avenir économique post-COVID reste encore difficilement prévisible, les entreprises qui ont mis en place cette transition nous ont confirmé leur flexibilité et leur succès pendant cette période complexe et difficile.
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