IA, automatisation, numérique responsable : les sujets concernés sont en cours de mutation.
La transformation digitale n’est plus ce qu’elle était. Initialement centrée sur l’équipement technologique et la digitalisation des processus, elle s’oriente désormais vers des enjeux plus systémiques, plus éthiques, et parfois plus ambigus. Alors, vers quoi allons-nous ? Et que doivent anticiper les entreprises dès aujourd’hui ?
L’IA générative, les agents conversationnels, les moteurs de recommandation ou les assistants de rédaction changent la donne. Mais sans stratégie claire, l’effet « gadget » guette.
Enjeux pour les entreprises :
Identifier les cas d’usage métiers pertinents (ex. fiscalité, juridique, service client, R&D)
Gouverner les données : qualité, traçabilité, RGPD, souveraineté
Repenser les compétences internes : prompt engineering, supervision humaine, esprit critique
Gérer la conduite du changement pour intégrer l’IA sans désengager les équipes
Exemple client : Dans un cabinet d’avocats, un POC IA a été lancé pour automatiser la recherche sur la plateforme documentaire interne. Résultat ? Gain de temps évident pour les juniors, mais cela a surtout mené à des discussions profondes sur la déontologie, la propriété intellectuelle, et la posture du juriste.
Scripts, connecteurs, APIs, automatisations via plateformes cloud… les entreprises disposent aujourd’hui de leviers puissants pour faire circuler l’information sans rupture entre les outils métiers. L’objectif n’est plus de remplacer l’humain, mais de supprimer les tâches sans valeur ajoutée, les re-saisies et les délais inutiles.
Points d’attention :
Cartographier les processus : pour identifier les séquences répétitives et les points de friction
Structurer la donnée : en garantissant la cohérence des référentiels et des règles de gestion
Assurer l’interopérabilité via des APIs bien gouvernées : documentées, sécurisées, et maintenues dans le temps
Stabiliser les processus avant de les automatiser : automatiser un processus défaillant ne fait qu’amplifier le désordre
Exemple client : une ETI du secteur pharma a automatisé, via API, l’enchaînement entre le portail de demandes d’achats, le circuit de validation, et l’ERP. Résultat : délais divisés par deux, meilleure traçabilité, et visibilité accrue sur les points de blocage.
Les architectures monolithiques sont peu à peu remplacées par des écosystèmes d’outils interconnectés (ERP, CRM, SIRH, GED, Power BI…) via API, middleware ou LogicApps.
Ce que cela change :
La vision SI devient une vision produit : on assemble, on fait évoluer, on priorise par usage
Les intégrations deviennent stratégiques (SSO, synchronisation, automatisations)
Le rôle des métiers évolue : ils deviennent copropriétaires de leurs outils
Exemple client : un cabinet de conseil souhaitait fiabiliser le suivi des temps, des dossiers clients et des facturations. L’intégration entre des solutions a été orchestrée via des APIs exposées et des automatisations personnalisées. Résultat : les heures saisies alimentent automatiquement les comptes clients, déclenchent les exports vers la paie, et alimentent le reporting. Zéro ressaisie, traçabilité complète, et gain de temps pour les fonctions support.
Les impacts environnementaux et sociaux du numérique deviennent des critères de choix. L’empreinte carbone des systèmes d’information, l’éthique des algorithmes, la cybersécurité, ou encore l’inclusion numérique sont désormais des axes de transformation à part entière.
À intégrer dans sa feuille de route :
Optimisation des infrastructures cloud (green IT, rationalisation)
Design éco-conçu des services numériques
Réduction de la dette technique
Choix de partenaires alignés avec une stratégie RSE
Exemple client : une organisation publique a revu sa politique de stockage documentaire sur la solution Onedrive de Micrsoft pour réduire les doublons, désactiver les comptes inactifs, et trier les fichiers obsolètes. Résultat : moins de 20 % de fichiers actifs, un SI plus lisible et plus sobre.
Avec l’IA, l’automatisation, et les plateformes collaboratives, les contours des métiers évoluent. Des fonctions support deviennent plus stratégiques, les métiers opérationnels s’outillent, les frontières entre expertises s’estompent.
Intégrer les RH dans les projets de transformation dès le départ
Identifier les compétences hybrides à faire émerger (data, UX, conduite du changement…)
Valoriser les nouvelles contributions non visibles dans les organigrammes classiques
Exemple client : dans un groupe multisite, un assistant administratif est devenu référent des outils collaboratifs. Formé en interne, il est désormais l’un des pivots de la transformation numérique locale.
La transformation digitale entre dans une nouvelle phase. Moins centrée sur les outils que sur l’évolution des usages, des compétences et des responsabilités, elle devient un enjeu stratégique de long terme. Les tendances que nous observons, IA, automatisation, plateformisation, numérique responsable, hybridation des métiers ne sont pas des modes, mais des signaux forts d’une mutation profonde des organisations.
Face à cette complexité croissante, les entreprises qui réussissent sont celles qui savent choisir leurs combats, aligner leurs énergies et anticiper les impacts humains, sociaux et technologiques de leurs choix numériques.
Pour mieux comprendre comment nous en sommes arrivés là, lisez notre article :
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